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Du champ de bataille, un soldat, grièvement blessé, venait d’être amené à l’hôpital pour y être soigné de ses blessures. L’homme était bourru, grossier avec le personnel hospitalier. Il jurait comme un palefrenier.

Un aumônier était arrivé à son chevet mais il l’a sèchement éconduit. Crachant tout son venin contre Dieu et la religion.

Un matin, il réclame un œuf. Un membre du personnel s’empresse de le lui en apporter un. Le soldat moqueur le refusa prétextant qu’il était trop cuit. Quelques minutes plus tard, Joséphine (c’était le nom de l’infirmière) lui en apporta un autre œuf.

Le soldat blessé, lui jeta un regard foudroyant et lui dit que l’œuf n’était pas assez cuit. Sans lui faire de réprimande l’infirmière repris l’œuf, puis revient dix minutes plus tard et devant le malotru déposa sur sa table de nuit, un bol d’eau bouillante, un œuf cru et dit au blessé, avec une grande douceur : « Voilà mon ami tout ce qu’il faut pour que vous puissiez cuire l’œuf juste comme vous le désirez. »

L’homme fut touché en plein cœur par la douceur de cette infirmière qui s’était dévouée à son chevet. Il la regarda avec un regard qui en disait long sur son comportement… Puis il baisa la tête pour la relever aussitôt et lui demander d’aller chercher l’aumônier qu’il avait éconduit une heure auparavant. Joséphine le regarda un instant, elle ne comprenait pas le brusque changement d’humeur qui venait de s’opérer chez ce soldat blessé.

Lorsque l’aumônier arriva dans la chambre, le soldat sanglotait et lorsqu’il le vit, au pied de son lit, il lui dit : « Monsieur l’aumônier, parlez-moi du Bon Dieu, car il faut bien qu’il existe quelque part pour m’avoir amené ici et mis sur mon chemin, un ange plein de bonté pour me soigner. Cet ange n’était autre que Joséphine, l’infirmière militaire.

Oui, vous et moi, nous sommes appelés à être, sans cesse, renouvelés dans nos comportements pour être, cet ange, au service de tous les blessés que la vie a meurtri de mille façons et peut-être leur donner cette envie d’en savoir plus sur ce Dieu qui dans sa grande miséricorde, tente de leur dire, j’existe, oui, je suis vivant et je t’aime malgré tout tes mauvaises actions et tes comportements insensés.

Dans la série des HISTOIRES VRAIES

Racontées par Frère Jacques

 

 

Tag(s) : #Des hommes et des femmes..., #Pays en guerre, #Petites Graines, #Rencontre avec, #Réconfort, #Témoignages
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