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La futur épouse s’appelle Marie, elle est tombée enceinte, mais non de Joseph, son fiancé. En ce temps-là, c’était toute une histoire, et cela pouvait faire jaser les gens du village.

A Nazareth, Joseph, le fiancé est un homme juste. Il ne cherche pas à nuire à sa fiancée, il ne la dénonce pas, il envisage de rompre ses fiançailles, mais voilà, Joseph fait un songe et dans ce rêve, il boit un ange lui adresser la parole.

J’aime entendre ces trois premiers mots que prononce l’ange. « Ne crains pas… »

Dieu, pour moi, est le Dieu qui voit la situation dans laquelle l’être humain se trouve et il ne veut pas le voir vivre dans la peur, ni le laisser prendre une mauvaise décision qui impacterait sa vie. Mais encore faut-il entendre et ne pas rester sourd quand Dieu tente de nous parler de mille façons.

Le fiancé rassuré

L’Ange lui dit ce qui est arrivé à sa fiancée. Voilà donc Joseph rassuré, il accueille favorablement le message de l’ange. Il prend, dès lors, sous son aile, Marie, sa fiancée et l’enfant qu’elle porte. Cet enfant n’est pas n’importe quel enfant ! Il est celui annoncé par les prophètes, et porteur d’une mission toute particulière : « sauver son peuple de ses péchés ».

Joseph comprend que lorsque l’ange lui dit : « Tu lui donneras le nom de Jésus » que cela signifie « le Seigneur est le Sauveur ». Dieu s’incarne dans un petit être pour ce faire présence à nos côtés. Il veut se faire chemin de vie, et lumière sur notre route.

L’ange annonce à Joseph que cet enfant n’est pas seulement celui qui sauve des péchés, mais bien plus encore ; il est cet enfant qu’on appellera Emmanuel : « le Dieu qui vient vivre parmi les hommes. »

Un bébé qui arrive au mauvais moment

On a l’impression que la naissance de l’enfant-Jésus, arrive au mauvais moment. La situation politique est loin d’être propice   pour mettre au monde un enfant : le pays est occupé par une puissance étrangère, les impôts sont élevés, les opposants au régime sont crucifiés, les salaires sont modestes et il y a des collabos à la solde des Romains. Les Zélotes, des opposants au régime en place s’activent. Une bien triste époque ! Le monde d’aujourd’hui semble ne pas avoir beaucoup changé au fil du temps écoulé.

Pour couronner le tout, voilà qu’est publié un édit de César Auguste ordonnant les recensements des populations. Le premier recensement a lieu durant le règne de Quirinus gouverneur de Syrie (Evangile de Luc 2 :1-2)

Chaque famille doit aller se faire enregistrer dans sa commune d’origine. A cet époque, il n’y a pas tous ces moyens de déplacement comme nous les connaissons aujourd’hui. Marie, l’épouse de Joseph est enceinte elle a comme moyen de locomotion, un âne pour entrer à Bethlehem, lieu du recensement de la famille.

Le caravansérail du coin affichant complet ces jours-là, c’est dans une étable qu’elle donne naissance à son fils premier-né, Jésus, Emmanuel. Elle le couche sur la paille dans une mangeoire d’animaux. Triste lieu pour donner naissance à un enfant.

Le petit a grandi et il connaît une vie difficile

Quand l’enfant-Jésus aura grandi, on le verra entrer triomphalement à Jérusalem monté sur un ânon, le petit d’une ânesse. S’il est d’abord accueilli comme roi, et libérateur, par une foule en liesse, qui entonne des chants de louanges, nous devons constater que cette même foule, quelques heures plus tard, se retourne contre lui.

Il est arrêté comme un malfaiteur et il doit faire face aux autorités politiques, judiciaires, et religieuses. Cette même foule qui chantait, hurle maintenant devant Pilate, le gouverneur romain  « Crucifie, crucifie-le, nous ne voulons pas qu’il règne sur nous. » La foule ordonne au gouverneur de libérer un assassin du non de Barrabas. Pilate reconnait en Jésus un innocent, mais la vie de l’innocent va se terminer clouée sur une croix dressée entre deux criminels. Jésus-Emmanuel va même pardonner à l’un d’eux parce qu’il reconnaît ses crimes et déclare accepter sa condamnation. Ce brigand crucifié a vu et déclare que Jésus est un homme qui n’a pas mérité d’être crucifié.

De belles actions accomplies

Peut-être que ce criminel avait vu, ou entendu dire que Jésus allait de lieux en lieux faisant le bien, rendait la vue aux aveugles, guérissait les lépreux, remettait debout les paralysés, ressuscitait les enfants et des adultes décédés. Peut-être avait-il entendu raconter l’histoire d’un homme enchaîné qui avait pour seule demeure des tombes de défunt et des porcs noyés.

Peut-être avait-il été sur la montagne où Jésus a multiplié quelques pains et poissons pour nourrir une foule innombrable… Tout cela je ne le sais, mais ce criminel nous donne une leçon de vie et il anticipe sa mort. On l’a entendu reconnaître qu’il a tué et implorer le secours de Jésus l’innocente victime. Les portes du ciel vont s’ouvrir pour lui à l’instant où il rendra son dernier souffle, ce n’est plus qu’une question de minute.

Amour et encore de l’Amour

J’aime voir Jésus déployer son immense amour envers ce condamné à mort. L’amour de Jésus pardonne les péchés à une femme accusée d’adultère et sur le point d’être lapidée. Il écrit sur le sable et demande à ses accusateurs : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! » Tous petits et grands se retirent sur la pointe des pieds sans dire un mot, sans protestation.

Aujourd’hui, quand certains accusateurs crient à la lapidation, ou font emprisonner des chrétiens dans des geôles pourries, ils devraient entendre ces paroles que Jésus a prononcées. J’avoue avoir de la peine à comprendre leurs gestes barbares, leurs coups de couteau égorgeurs alors qu’ils nous font croire qu’ils reconnaissent Jésus comme un prophète envoyé par Dieu. 

Conclusion

Si Joseph, l’époux de Marie, est un homme juste et qui n’hésite pas à suivre les conseils qui lui sont donnés, peut-être que ce quatrième dimanche de l’Avent est là pour nous demander quel homme, quelle femme sommes-nous ?

Peut-être aussi pour nous appeler à reconnaître que même si nous disons n’avoir jamais tué, ni volé, ni commis d’adultère, nous avons commis d’autres actes répréhensibles envers notre prochain, ou n’avoir pas donné à Dieu la place qu’il devrait avoir dans notre vie. Sachons le reconnaître pour être vrai avec nous-mêmes.

Devenons des hommes et des femmes justes toujours prêts à agir pour venir en aide à ceux et celles que croisent notre route ? Des hommes et des femmes qui osent encore porter le message de l’Evangile, et inviter nos semblables à prendre le chemin de la foi, à reconnaître le besoin d’être pardonnés ?

Que la nuit de Noël nous rendent capables d’accueillir Jésus dans notre vie et sachons entendre que nous sommes tous et toutes appelés à être saints vivant de la grâce et de la paix que Dieu est venu nous apporter dans le Seigneur Jésus-Christ.

Bonne fin de l’Avent, et préparons notre cœur à accueillir Jésus, Emmanuel, le Fils de Dieu.

Dans mon commentaire j’aurai aussi pu ajouter bien d’autres actions opérées par Jésus.  L’Evangéliste Jean, qui a vécu trois années avec Jésus-Emmanuel, écrit dans son Evangile ce témoignage : « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses, si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qu’on écrirait. » (Jean 21 :25)

Frère Jacques

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