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Homélie de Frère Jacques – dimanche 13 mars 2011

Lectures : Genèse 2:7-9;  3:1-7  

Romains 5:12-19  Matthieu 4:1-11

 

Comme le temps passe vite… nous voici déjà entrés dans les 40 jours précédents la grande fête de la Résurrection de Jésus.  Notre lecture du livre de la Genèse nous ramène au temps de la création. Voici qu’au cœur du néant, la voix de Dieu raisonne. Les mots qu’il prononce révèlent sa toute puissance, ils donnent naissance à un monde où tout est parfait.

 

Un monde où rien ne semble manquer.  Ciel et terre sont créés avec leurs contenus. Même le jardin de Dieu, dont l’élément central est un arbre, celui de la connaissance du bien et du mal.

Après la voix de Dieu, les mains créatrices de Dieu se font voir. Elles façonnent l’argile et lui donne l’aspect d’un homme.

 

Après avoir fait entendre sa voix, et montrer ses mains, voici le souffle de vie de Dieu qui se projette sur l’argile façonné pour lui donner la vie, une vie rendue capable à son tour de donner la vie, de la féconder,  de la multiplier. (Genèse 1.28) 

 

Vous connaissez la suite, Dieu se fait chirurgien et l’homme accouche d’une femme qui devient son vis-à-vis, son partenaire, son aide pour la vie.

Mardi dernier, on célébrait la journée de la femme.

Dans l’histoire de Dieu il y a toujours eu une journée de la femme.

 

Permettez-moi, messieurs, de vous en citer quelques-unes.  Elles tiennent souvent une place dans l’actualité religieuse.  Sarah, femme d’Abraham, Esther, femme juive qui sauve son peuple d’un génocide. Marie, une jeune fille qui accepte de devenir la servante du Seigneur, et qui un jour crut que son fils avait perdu la raison. (Hors de sens)

 

Arrêtons-nous maintenant sur cet être qui vient d’entrer dans le jardin. Lui aussi se comporte comme le créateur, lui aussi communique son souffle. Il proclame, haut et fort, aux deux seuls habitants du jardin de Dieu  « Vous connaîtrez le bien et le mal,  Vous serez comme des dieux ». Faites ce que je vous dis et vous verrez ! 

 

Ce créateur, inventeur du mensonge, (l’Apôtre Jean le désigne comme le père du mensonge, et lui donne le titre de criminel (Jean 8.44)) fait naître la désobéissance, son souffle jette le trouble dans le cœur et les pensées, il est le souffle de la mort. 

 

Les premiers parents de l’humanité avaient reçu l’ordre divin de ne pas manger du fruit de l’arbre placé au centre du jardin de l’Eden. Ils avaient été avertis que désobéir, c’était, pour eux, entrer dans un chemin conduisant à leur propre mort. 

Mais la menace de mort était-elle bien réelle ? Si elle n’était qu’un épouvantail pour faire peur !

 

Il nous faut comprendre que pour Dieu, transgresser c’est mourir ! La tragédie, c’est cette non prise en considération des Paroles de Dieu, c’est d’avoir porter son attention sur tout autre voix que la sienne. 

 

Quittons maintenant le jardin car notre lecture de l’Evangile nous donne rendez-vous dans le désert où Jésus vient de  vivre quarante jours et quarante nuits de jeûne. Il a faim.

Profitant de ce que Jésus se trouve dans un état d’extrême faiblesse, le tentateur lui rend visite et profite de la situation.

 

Si tu es le Fils de Dieu, exerce ton pouvoir, fais de ces pierres des pains.  Jésus ne va pas jouer au magicien. Il ne se laisse pas impressionner par cette parole qui met en doute sa divinité. Il puise sa force dans une autre écoute.  Une parole au service de la vie, non du doute. 

 

Voilà pourquoi, il déclare : “Il est écrit : l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.”

 

Quand nous entendons tout autour de nous une voix qui s’élève pour déclarer : « Si Dieu existait, il ne tolérerait pas toutes ces atrocités en Lybie, en Egypte… Il mettrait fin  et tous ces tremblements de terre et tsunamis dévastateurs.  Il arrêterait les inondations, il mettrait fin aux violences commises envers les femmes.

Il n’y aurait plus ces enfants squelettiques mourant de faim, et les hommes ne vendraient plus leur satanée drogue qui tue nos enfants.

 

Si nos contemporains ont fini par ne plus croire en Dieu,  c’est parce que le tentateur a semé en eux le doute et qu’ils se sont nourris de la parole du diable et font la sourde oreille à la Parole de Dieu puis ils meurent sans Dieu.

 

Le tentateur, loin de se sentir vaincu, opère une nouvelle attaque contre Jésus.

Puisque Jésus a voulu se placer sur le terrain de la Parole de Dieu, et bien allons-y.

 

Nous les retrouvons cette fois sur la partie la plus élevée du Temple, à Jérusalem, la ville sainte. J’observe, ici que le tentateur démontre que, lui aussi, connaît bien la Parole de Dieu. Il semble reconnaître l’existence de Dieu et même celle des anges.

 

"Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et sur leurs mains ils te porteront, de peur que tu ne heurtes du pied quelque pierre."  Jésus n’ignore pas que Jérusalem est aussi la ville qui tue les prophètes. Il ne va pas se jeter tête baissée dans ce jeu de mort que le tentateur lui propose.

 

Jésus lui répond : "Il est encore écrit: Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu."  Frères et sœurs, lorsque nous lisons dans la Parole de Dieu  cette déclaration de Jésus : « Je suis tous les jours avec toi; » et qu’une petite voix vient jeter en nous le trouble. « Regarde ce que tu vis en ce moment, tes problèmes de santé, de  voisinage, tes problèmes financiers, tes enfants qui se détournent de toi… penses-tu réellement que Dieu t’accompagne ? Crois-tu un seul instant qu’il interviendra en ta faveur ?  

N’est-ce pas ainsi que Satan, le tentateur s’y prend pour petit à petit toujours plus nous pousser loin de Dieu, dans le vide, dans la mort.

 

Le troisième round va, cette fois, se dérouler là-haut sur la montagne. Le tentateur se prépare à porter un dernier coup à Jésus qui a faim. Il connaît bien le cœur humain. Il sait que l’homme rêve de grandeur, de gloire, de richesse. Ce sera sur ce terrain-là qu’il va l’attaquer. S’adressant alors à Jésus il lui propose un marché. « Tout ce que tu vois, je te le donne en échange de l’adoration de ma personne. Que font les hommes si on leur  promet toutes les richesses et les honneurs ?  Ils vendent leur âme au Diable.

 

L’Apôtre Paul ne manque pas d’informer le jeune Timothée sur le sujet des richesses. Voici ce qu’il lui écrit :  « ...ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. (1 Timothée 6:9) 

 

Jésus sait qu’il ne sert à rien de gagner tous les biens du monde s’il perd son âme. 

Alors pour la protéger, il affronte son adversaire et l’appelle par son vrai nom : « Satan » Il lui ordonne de reculer et n’hésite pas à lui rappeler que l’adoration revient à Dieu et à nul autre. Jésus refuse donc toute alliance avec l’ennemi de Dieu. Pour lui, il ne peut y avoir aucun compromis entre la lumière et les  ténèbres si l’on veut que la vie triomphe sur la mort.

 

Si la tentation est un phénomène courant dans nos vies, si elle nous assaille et nous pousse à commettre le mal rappelons-nous que nous avons toujours le choix entre lui résister ou nous soumettre à Satan.

-Ne savez-vous pas écrit l’Apôtre Paul aux chrétiens de Rome, qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? (Romains 6:16 )

 

Puisque Dieu nous a crées libres et doués de volonté, il nous appartient de faire le bon choix.  Le choix de la vie, le choix du bien, le choix de Dieu. Et pour réussir rappelons-nous ces conseils que Jésus donnait : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » (Marc 14:38) 

 

Hébreux 2:18  Jésus ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, peut secourir ceux qui sont tentés.

 

Je vous laisse en terminant, une parole futuriste  100 %  biblique.

 

« Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. (Apocalypse 3:10)

 

Seigneur donne-nous de garder ta Parole avec persévérance. Elle est notre source de vie.

 

 

Tag(s) : #homélies-prédication frere jacques
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