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Dans quelques jours, les chrétiens vont célébrer Pâques et moi, je regarde les derniers jours de la vie de Jésus. Il se disait être la lumière du monde mais c’est environné des ténèbres qu’il meurt, non dans un lit douillet mais sur une croix. Sa vie ne s’éteint pas comme une bougie. Sa mort est d’une violence inouïe.

Des décennies plus tôt, des mages venus d’Orient cherchaient à Jérusalem le roi des Juifs qui venait de naître. C’est à Bethléhem qu’ils l’ont trouvé. Ils lui ont offert de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Judas Iscariote, l’un de ses disciples, gestionnaire des finances du groupe, amoureux du fric et de surcroit un voleur va le livrer à une foule armée d’épées et de bâtons envoyée par les principaux chefs religieux et les anciens du peuple. Le baiser de Judas signe son destin. Il désigne celui qu’elle doit arrêter.

L’arrestation de Jésus aurait pu mal tourner quand l’un de ses disciples tira son épée et frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. On est frappé de voir la réaction de Jésus face à l’attitude de ce disciple répondant au nom de Pierre. Il le convie à remettre son épée au fourreau sous peine de périr par l’épée. Jésus renonce même à demander à son Père l’envoi de douze légions d’anges pour le délivrer de la main de cette foule armée d’épées et de bâtons venue l’arrêter.

Conduit sous bonne garde, Jésus arrive chez le souverain sacrificateur Caïphe où sont déjà réunis une foule,  des scribes et des anciens. Jésus est maintenant face au sanhédrin le tribunal qui juge les affaires religieuses. Les faux témoins se présentent et enfoncent le clou de sa condamnation.

Jésus fait alors une déclaration fracassante, il annonce que le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu viendra sur les nuées du ciel. Il n’en faut pas plus pour que Jésus soit accusé de blasphème et que l’heure de sa mort sonne une première fois.

Maintenant, il reçoit des coups au visage, des crachats en pleine face. L’aube se lève et Pierre vient de renier Jésus. Il déclare par trois fois ne pas le connaître, mais son accent le trahit. Pas de doute, Pierre démasqué est bien ce galiléen qui voyageait avec Jésus. Le coq se met à chanter et Pierre quitte les lieux, et s’en va pleurer amèrement.

Quant à Judas, le traître, il ne va pas tarder à découvrir que Jésus est condamné à mort, et les remords vont le conduire au suicide, non sans avoir, au préalable, jeter dans le temple la somme de trente pièces d’argent reçue pour avoir livré Jésus entre les mains des autorités religieuses qui voulaient en finir avec lui.

Jésus est conduit ensuite devant l’autorité romaine qui détient le pouvoir judiciaire, le droit de mettre à mort un citoyen. Face aux nouvelles accusations, qui pleuvent sur lui, Jésus reste silencieux. Le gouverneur romain sait que c’est par envie que les autorités religieuses lui ont adressé Jésus.  Sa femme lui envoie un message qui proclame que Jésus est innocent. Lui aussi ne tarde pas à reconnaître l’innocence de Jésus, mais pour se faire bien voir et selon la coutume en cette période de festivité, il va donner au peuple le pouvoir de signer la libération d’un prisonnier et pour cela, Pilate leur donne le choix entre Barrabas un assassin, et Jésus, le juste.

On est au bord de la révolution, la foule est déchaînée, elle a fait son choix et réclame la liberté pour Barrabas et hurle à qui mieux mieux, la crucifixion pour Jésus. Déjà, Pilate n’a plus le choix, s’il ne fait pas crucifier Jésus, on lui fait bien sentir qu’il est alors un ennemi de l’empereur César.

Je me suis demandé pourquoi, sachant que Jésus est innocent, Pilate le fait battre de verges et le livre pour être crucifier. Alors, Pilate serait-il un lâche qui ne vaut pas mieux que les autres poussé par des extrémistes à commettre l’irréparable ?  

Je me suis aussi interrogé sur la façon dont la foule réagit quand Pilate annonce qu’il se dégage de ses responsabilités et que c’est le peuple qui va devoir les assumer.  La folie humaine se révèle alors au grand jour : le peuple répond à Pilate : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » Visiblement le peuple a perdu la raison.

Les soldats prennent maintenant la relève. Ils dépouillent Jésus de ses vêtements et l’habillent d’un manteau écarlate ; ils lui tressent une couronne d’épines qu’ils placent sur sa tête : placent dans la main droite, un roseau en signe de sceptre. Moqueries et railleries s’en donnent alors à cœur joie.

Ce qui me frappe encore, c’est la façon dont Pilate se débarrasse de Jésus en l’envoyant à Hérode. (Luc 23 :6 à 24) et cette façon dont ces deux hommes se réconcilient sur le dos de Jésus, une victime qu’ils reconnaissent pourtant innocente.

Avez-vous remarqué qu’il y a au moins trois témoins qui ont déclaré que Jésus était innocent : le gouverneur romain Pilate et son épouse, et le roi Hérode.

Et pour toi qui est-il ce Jésus ? Est-il vraiment une innocente victime que l’on conduit à la crucifixion ? Si tu étais appelé à écrire à Hérode ou à Pilate que leur dirais-tu ? Si tu le veux tu peux l’écrire via le formulaire de contact de ce blog. Nous publierons ta réponse.

         Frère Jacques

 

 

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