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Ce dimanche 27 décembre 2009
Frère Jacques était invité à la Chapelle de l’Eglise Protestante (E.P.U.B)

Louvain La Neuve - Belgique

Voici le message qu’il a apporté à cette communauté composée en majorité d’étudiants de l’Université de Louvain-La Neuve.

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Lectures :  Luc 2:41-52

 

Ce qui m’a toujours frappé en lisant la Bible c’est le grand nombre d’histoires qu’elle referme. C’est à la source de ces histoires merveilleuses, parfois très étonnantes que Jésus va puiser pour instruire ses auditeurs durant les trois années de son ministère sur une terre occupée par les armées romaines, et sur laquelle aujourd’hui la vie est devenue un casse-tête permanent.

 

Ces derniers jours, vous avez sans aucun doutes vu à la télévision des programmes qui retraçaient des événements heureux ou tragiques qui ont émaillés cette année qui n’a plus que quelques jours à vivre. Beaucoup en voyant certaines de ces images ont pu se poser la question : « Mais où était Dieu dans tout ça ? » 

 

Peut-être que si vous faites une rétrospective de certains événements de votre propre vie vous vous poserez la même question : Où était Dieu dans telle situation douloureuse de ma vie, tel jour de 2009 ?

 

Allons ce matin à la rencontre d’un vieux Rabbin, qui toute sa vie a enseigné dans une école talmudique à Jérusalem et qui donne  à ses élèves sa toute dernière leçon de l’année. Il commence sa leçon par une bien étrange question. Où demeure Dieu ?

 

En l’entendant, certains de ces élèves pensent que leur maître a tout à coup prit un super coup de vieux. Voilà qu’il semble avoir perdu la trace de Dieu pensent-ils. Mais comme toujours respectueux de leur Rabbin ils se levent l’un après l’autre pour lui répondre.

 

Le premier lui dit : le Seigneur demeure au ciel.  Le maître secoue la tête et sa longue barbe, tel un métronome oscille de gauche à droite en signe de désapprobation.

 

Le deuxième qui ne peut s’empêcher de vivre dans un courant de nostalgie, se lève et lui fait cette réponse : « Au temple de Jérusalem résidait la Shekinah » (mot hébreux qui évoque la Sainte présence)  Mais nous n’avons plus de Temple, les armées romaines de Titus l’ont détruit, en l’an 70 de notre ère. Il ne nous reste plus que ce vieux mur où nous allons prier -  et que l’on désigne par : le mur des lamentations. Le vieux maître secoue la tête et sa barbe se balance à nouveau. Je ne peux me satisfaire de votre réponse, jeune homme.

 

Le Fils Cohen se lève alors et dit, j’ai entendu dire que chez les chrétiens Dieu vit dans leur cœur.  Le Rabbin proteste vivement et finit par lui dire, que si Dieu vivait dans leur cœur, Il devait se sentir bien à l’étroit.

 

C’est au tour du fils de Rachel, de se lever, c’est un brillant élève et au dire de beaucoup il semble qu’une belle carrière religieuse s’ouvre devant lui. Il se met à lire les dernières paroles d’une série de prière de David fils d’Esaï. ‘‘Béni soit l’Eternel Dieu, le Dieu d’Israël, qui seul fait des prodiges ! Béni soit à jamais son nom glorieux ! Que toute la terre soit remplie de sa gloire ! Amen, Amen !’’

 

Le regard du maître se pose un instant sur ce brillant élève, puis le balancement de la barbe reprend son cour.  Mais où donc Dieu peut-il habiter ? Tour à tour les élèves de la grande école talmudique se retrouvent déconcertés si bien que plus aucun d’eux n’ose s’aventurer à donner une réponse.

 

Le maître brise le silence et écrit maintenant  trois mots; puis sous ces trois mots cinq autres mots. Le vieux maître se retourne et  quitte cette salle d’étude, et les élèves découvrent la réponse que leur maître attendait d’eux.

 

           (Le) Seigneur est partout
                   où on le laisse entrer.

 

J’ai trouvé cette réponse pleine d’une grande sagesse et je me suis mis à rêver de ces lieux qui se sont ouverts au Seigneur. Et voici ce que j’ai découvert.

Bethléhem, une crèche ouverte et le Seigneur sur la paille…

 

En Egypte… la porte s'ouvre  et voici le Seigneur en exil avec ses parents, dans l’attente de la mort d’Hérode.

Sur une rive du Jourdain, le Seigneur trouve une place aux milieu des pécheurs que baptiste son cousin Jean.  Mais le cousin Jean ne comprend pas que Jésus soit là pour recevoir le baptême de repentance, il s’oppose. Mais Jésus lui dit : Laisse faire. Puisque Jésus a pu entrer dans les eaux du baptême, accueilli au milieu des pécheurs, Dieu va pouvoir parler. Il déclare que Jésus, est son fils bien-aimé, et il invite chacun à se mettre à son écoute.

 

Le temps s’écoule et nous voici à Cana. Le Seigneur est invité à un mariage. Mais voilà, la fête est sur le point de laisser un mauvais souvenir dans la mémoire des nombreux invités. Une fois encore ce que disait le vieux rabbin de l’école talmudique se vérifie : Dieu est là où on lui donne une place. Mais Dieu n’est pas là pour faire de la figuration, il est là pour venir au secours des jeunes mariés. Il leur offre de l’eau transformée en vin, le meilleur vin du monde.

 

Une autre histoire biblique nous montre Jésus sortir de la synagogue et entrer dans la maison de Simon et d’André. Il y découvre une belle mère souffrante, tenaillée par une forte fièvre, cette femme n’avait pu se rendre à la synagogue et n’avait plus la force d’accomplir son service au sein de la maison. Jésus lui donne la main et la met debout. La fièvre est partie, et elle peut vaquer à ses occupations. 

 

Matthieu 12.9 Voici un autre jour de sabbat, Jésus entre dans une synagogue et le voilà fasse à une question qui est suscitée par la présence d’un homme handicapé d’une main.. Peut-on opérer une guérison en ce jour consacré à Dieu ? Jésus répond à cette question.  Un homme ne vaut-il pas plus qu’une brebis ? Puis il commande à cet homme qui ne peut utiliser ses deux mains d’étendre sa main malade et il le guérit. Cette guérison opérée scandalise les bien-pensants et conduit les pharisiens à étudier  les moyens de faire périr celui qui bouscule la tradition, en faisant passer l’amour du prochain avant toute chose. Pour l’instant, ils vont se borner à chasser Jésus de leur territoire.  Et Jésus s’en va plus loin.

 

Je le retrouve dans une barque. Il va tenter d’entrer dans le pays des Gadaréniens. A peine met-il les pieds sur la plage, qu’un homme doué d’une force herculienne, traînant avec lui ses chaînes, et vivant dans les cimetières, lui fait face…  L’homme est poussé par une légion de démon… et cette rencontre finit par une perte financière pour des patrons qui font garder leurs 2000 porcs. Jésus, une fois encore se fait expulser du village, mais oh ! Chose merveilleuse, il laisse derrière lui un homme transformé et témoin de son action dans une vie.  Un homme vêtu, et dans son bon sens. N’est-ce pas merveilleux.

 

Si Jésus est bien là où on le laisse entrer, il faut bien constater que ses actions, aussi bien que ses paroles dérangent les habitants, croyants ou non de ces lieux qu’Il foule de ses pieds. On peut aussi se demander pourquoi Jésus se laisse ainsi mal mener ? 

 

(Matthieu 12.19-20)  « Il ne conteste point, il ne crie point, et personne n’entend sa voix dans les rues. Il ne brise point le roseau cassé, il n’éteint point le lumignon qui fume… »

 

Ecoute encore une fois cette question du  vieux rabbin.  Où Dieu demeure-t-il ? Dans quatre jours 2009 sera mort. Vive 2010 !  


Où était Dieu dans ta vie de 2009 ?
Peux-tu y discerner sa trace ?
L’as-tu laissé entrer dans ta vie, lui as-tu fais une place dans tes projets, et tes désirs ? As-tu cherché son aide, son appui ?


Dieu est là où on le laisse entrer.

Point de place le jour de Noël dans l’hôtellerie, alors il prend place sur la paille d’une humble étable. Mais il n’est pas resté sur la paille fraîche de  la crèche, il n’est pas resté le petit Jésus. Il a grandit, et il déclare ce matin qu’il est encore au service de son Père, et que son action salvatrice s’étend à tous les humains, sans distinction de race, de couleur ou d’appartenance politique.

 

A la veille de 2010 n’entends-tu pas Dieu frapper à la porte de ta vie ? « Voici je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voie, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. » (Apocalypse 3.20) 

 

Sauras-tu  lui ouvrir la porte de ta vie ? 

Ton bonheur et ton avenir en dépendent.

 

Frère Jacques

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