En ce mois de juillet 2023, je ne peux m’empêcher de repenser à tous ces camps scouts des Eclaireurs et Eclaireuses que j’ai dirigés : L'un de ceux de Cardet, (Gard - France) et cette année où l’un des campements fut inondé par suite d’un violent orage qui a provoqué le débordement du Gardon. (rivière) Le jour avant, un inspecteur de Jeunesse et Sport nous avait visité et félicité pour l’ordre, et la sécurité mise en place, les menus affichés, des dossiers au top… Le maire du village, Monsieur Jacques Bourjas est venu à notre secours… Heureusement, Il ne restait plus que trois jours de camp.
Mais, une autre camp scout, de trois semaines en Ecosse, avec un bus auquel nous avons donné le nom de « Le fatiguant »… quelques jours après le grand jeu des contrebandiers, et les chutes (sans aucune gravité) dans les crottes de moutons, une violente tempête s’abattait sur notre campement…
Des tentes toutes neuves déchirées, nous avions toutes et tous le moral dans les talons… Il nous restait encore une semaine de camp…
Heureusement, après un coup de téléphone à La famille Hay, à la direction du camping Faskally de Pitlockry, Mr Hay mit, sur notre route, ce château/Cottage à Pitlocry face au camping.
Le groupe, qui avait loué le cottage, s’était désisté, et comme on dit le malheur des uns fait le bonheur des autres… ce fut pour nos 38 jeunes une véritable bénédiction. Mais à notre retour en France… nous avons dû faire face à la grève des transports maritimes… Une autre histoire !!!
Oui, les camps laissent des souvenirs dans bien des mémoires. Aujourd’hui, nous avons encore des contacts avec quelques-uns de ces jeunes… et vous savez… ils sont déjà devenus des grands-parents… et nous nous vivons avec nos souvenirs !
Je désire partager avec vous ce chant que j’ai découvert et qui met à l’honneur un jeune scout qui n’a pas pu partir en camp… découvrez pourquoi !
Mon cher scoutmestre, excusez-moi :
Je n'irais pas au camp ; pourquoi ?
Il faut bien que je vous l’écrive :
Je suis couché tout simplement.
Je vais vous raconter comment
Cela m'arrive.
J'étais dans la rue : une auto
Filait en plein sur un marmot.
L'accident allait être atroce.
Alors mon sang n'a fait qu'un tour
Et je me suis élancé pour
Sauver ce gosse.
Il était temps ! Mais après ça,
Je ne sais ce qui se passa,
Car l'auto m'a jeté par terre.
Et du trottoir de gens rempli,
Je me suis trouvé dans mon lit
Près de ma mère.
J'ai beaucoup de mal au côté.
Le docteur qui m'a visité
Dit qu'il se peut bien que j'en meure.
Pour être prêt à tout moment
J'ai reçu tous mes sacrements,
Et maman pleure.
Faut pas me traiter de martyr !
L'auto n'a pas pu ralentir.
Le chauffeur a perdu la tête !
Moi, je cherchais l’occa-si-on
De faire une Bonne Action,
Et je l'ai faite.
Notre Seigneur un jour a dit
Que lorsqu'on mourait pour autrui,
Ça prouvait un amour énorme.
Et bien ! J'aurai ce grand bonheur,
Et j'en suis content pour l'honneur
De l'uniforme.
Je sais que vous prendrez le deuil :
Surtout mettez sur le cercueil
Qui renfermera ma dépouille
Mon chapeau scout et mon bâton.
Et puis, s'il vous plaît, le fanion
De ma patrouille.
Adieu, je meurs, et je vous dis :
"Rassemblement au Paradis ! "
Pleurez pas, faut pas vous en faire !
Et je vous fais en expirant
Le grand salut de l'Aspirant
Mort pour ses frères.
Auteur de cette chanson
Cette chanson a été écrite par le père Jacques Sevin en l’honneur d’un jeune scout de 12 ans, Albert Hatswell, tué alors qu’il sauvait héroïquement un groupe de jeunes enfants qui allaient être fauchés par un chariot dont l’attelage s’était emballé.
Elle porte le titre de ''Excuses de l'aspirant'' Elle est tirée de chansons de bivouac - volume 3
A retrouver sur :
https://chansonsdebivouac.com/chanson/excuses-de-laspirant-le-scoutmestre
Appel à ceux et celles qui ont participé à nos camps, Nous serions heureux de retrouver votre trace, faites nous signe en nous envoyant un message sur notre blog.